Los Santos Crime Family
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Second season

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1Second season Empty Second season Dim 4 Juin - 0:01

Ronald Sandrelli

Ronald Sandrelli

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Récit d'un ex-associé de la Mafia.

[...]

Puis il y avait ces types, ils étaient toujours bien habillés. Ils portaient tout le temps des vêtements de marques, des bijoux jusqu'aux oreilles pour certains.
Ils avaient cette manière de parler qui leur offrait un charisme de dictateur. Ces types, ce sont aussi eux qui restent au fond de la boîte de nuit, ceux qui s'assoient à une table pour jouer aux cartes toute la soirée.
Ce sont les affranchis. C'est le rêve de toutes les petites frappes Italiennes du pays, devenir un membre de La Cosa Nostra, devenir un soldat de la famille. Dans notre cas, ici, les affranchis viennent d'autres états très généralement: Californie, New York, Missouri...

Je savais comment agissaient les affranchis. Je connaissais leur mentalité. Je savais ce qu'il fallait faire et ne pas faire. Fermer sa gueule parfois. Toujours se mêler de ses affaires. Ignorer les conversations ou les situations qui ne vous concerne pas, avant qu'on vous demande de foutre le camp. Savoir adopter l'attitude qui convient dans tous les cas, c'est comme ça que vous vous faîtes une réputation dans la rue. Les gars se disent: "Ce type, il roule sa bosse."
Cette expérience du monde de la rue me fut très utile au cours de ma mission.

Plus je restais dans un bar, plus les gens me voyaient. Ils s'habituaient à me voir, à voir que je n'étais pas un simple touriste. J'avais l'habitude de côtoyer plusieurs bars en ville mais celui-ci sortait du lot. Sur la porte vous auriez pu retrouver l'écriteau: "MEMBRE SEULEMENT, TENUE CORRECTE EXIGÉE, SONNEZ POUR ENTRER.". Aucun étranger ne pouvait entrer dans ce social club, tout simplement car c'était ici que les affranchis faisaient leurs affaires. Nous, simples associés ou citoyens "ordinaires" étions obligés de rester dehors sur les chaises. Malgré tout, cet hangout me permit de me faire connaître dans une équipe. Une équipe dirigée par un affranchi. C'était un homme brun d'une trentaine d'années. Son mètre quatre vingt et ses quatre vingt-dix kilos allaient parfaitement avec ses fringues. Il avait du goût. Un jour il me dit: "Tu sais, l'important dans la vie c'est le paraître, faut que les gens te prennent pour un type respecté dès le premier regard." ou encore: "Si tu sais pas faire parler de toi dans ce milieu, tu vas te faire marcher dessus."

Les affranchis sont partout, ils vont partout. Ils sont entourés de leurs associés comme si c'était des chefs. Plusieurs fois, mon supérieur respectif, ce soldat de la Mafia, m'amena avec lui dans ces soirées où tout est payé. Nous restâmes à la même table pendant de nombreuses heures avec des cigarettes et du soda. Alors de temps en temps il lâchait: "Putain je me sens pas chez moi ici." ou encore: "Bordel, c'est plus pour moi ces soirées."
Il venait pour observer. Il jaugeait les lieux; il s'intéressait aux détails. Il me désignait tout ce qu'il voyait. ça pouvait être un type qui traînait autour de la caisse sans rien faire. Il fallait regarder qui venait lui parler. Remarquer si un autre type était toujours assis à la même table, sans assiette devant lui, comme s'il attendait juste de discuter avec des gens. Et les gens venaient s'asseoir à sa table l'un après l'autre, ils échangeaient quelques mots et repartaient. Observer de quelle façon on le traitait. De quelle façon les serveuses le traitaient . Un citoyen ordinaire pouvait voir tout ça et ne rien remarquer. Un affranchi sait voir les choses susceptibles de l'intéresser: le comportement de telle ou telle personne, sa façon d'être, de parler, les marques de respect qu'on lui témoigne. C'est comme ça que commença ce qu'il appelait "mon éducation".
Quand un affranchi vous met le grappin dessus, il vous sucera jusqu'à la moelle.  Vous dirigez l'affaire, il est votre associé et il empoche cinquante pour cent des bénéfices. Ou bien, si vous décidez de tout vendre, il empoche cinquante pour cent de la somme. Si vous refusez cette alternative, un type reçoit un coup de téléphone et on lui ordonne de s'« occuper » du type en question.

[...]

Plusieurs semaines se sont écoulées depuis le début de mon infiltration, je suis maintenant le chauffeur d'un soldat de la pègre. Le chauffeur c'est comme ça qu'il me présentait à ses supérieurs: "Tu connais ******? C'est mon chauffeur pendant quelques temps. T'es au courant que le médecin m'a interdit de conduire à cause de mon cœur?"
Tous les matins, j'allais chercher le soldat chez lui avec ma voiture. Souvent nous allions faire la tournée des contacts pour établir les plans de la journée, puis nous retrouvions le reste de l'équipe dans notre hangout. C'était deux heures de l'après-midi, nous commandions des pizzas ou des sandwich au snack une rue plus loin. C'était mon tour d'y aller, notez que ce n'était jamais au tour des affranchis. Je marchais jusqu'au snack alors qu'une voiture s'arrêta pour me demander un renseignement. En réalité c'était un piège, les deux hommes d'un clan adverse m'avaient kidnappé.

J'étais dans le coffre depuis dix bonnes minutes avant que l'Intruder quitte la route pour des chemins beaucoup plus terreux. Ils me sortent du coffre et me frappent, je pensais alors que j'allais mourir. Que la Mafia avait découvert mon identité réelle et qu'elle voulait me supprimer.
Je reconnaissais un des deux hommes comme un affranchi réputé mais qui n'avait plus son heure de gloire, je le connaissais car quelques mois plus tôt nous étions sur une affaire de vol de voitures, et ce type était dans nos dossiers au LSPD.
Après de nombreux coups, ils posèrent les questions. "Qui tu es?"; "Tu connais qui dans ce bar?" Ils parlaient du hangout de notre équipe. Puis: "Si tu nous donnes pas des infos sur eux, on va te buter enfoiré."
Je comprenais alors que j'étais dans de sales draps, ils n'avaient pas découvert mon identité, ils voulaient des informations sur une équipe rivale.
Cet affranchi prenait de grands risques car j'étais associé à la Mafia, moi aussi. J'étais protégé par un soldat, je suivais les mêmes règles qu'eux.

J'étais confronté à plusieurs problèmes; si je parlais de cette entrevue avec mon soldat respectif. L'affaire prendrait de l'ampleur. Au mieux je serai mal vu par ses supérieurs et mon infiltration grillée. Au pire je me fais tuer par ces affranchis en quête de territoire. Je ne pouvais pas non plus identifier mon agresseur, on m'aurait demandé d'où je le connaissais.
Ma mission était de coincer cette bande de mafieux, je devais prendre le risque. Nous étions tous dans un club appartenant à un citoyen ordinaire, je profitai d'un moment seul à seul avec Lui pour en parler:
"- Bon t'accouches ou merde, t'as fini de flipper? Me dit-il, (je jouais le rôle du gars qui a peur pour sa vie.)
- Un type veut des infos sur vous, merde!
- Comment ça sur nous? Qu'est-ce que tu me racontes ?"
Et je lui racontai ensuite l'histoire entière.

[...]

"- Je dois rencontrer des types cette après-midi, et d'autres types ce soir. J'ai besoin que tu m'avances 2000$ et que tu trouves une voiture. Tu peux faire ça hein? C'est pour la bonne cause, pour te sauver le cul.
- J'te donnerai tout ce que j'ai si je pouvais. J'vais voir ce que je peux faire mais je te promets rien.
- Tu vas venir avec moi ce soir. Si mon boss est ok pour te parler, tu lui expliqueras. Surtout tu lui adresses pas la parole, tu lui dis même pas bonsoir."

C'était toujours le même discourt. Quand il allait voir un supérieur ou un "ami" - un membre de la famille - il me demandait de ne jamais parler. Parce que je n'avais pas le droit, c'était les affranchis qui parlaient. Je savais aussi que pour ne pas devenir sa vache à lait, je ne devais pas aligner la somme qu'il demandait. Seulement une partie. Pour la voiture, le bureau nous a donné une Cadillac saisie à un revendeur de dope.
Je donnais alors 800$ au soldat et je conduisais la voiture. Nous avions rendez-vous au sud de la ville dans le bar du présumé boss. Quand nous arrivons, le boss est déjà dans l'arrière salle et je reste seul avec un autre associé pendant trente minutes. Je profite de l'occasion pour me faire un nouveau contact. C'est un blond d'environ un mètre quatre-vingt, il a une combine quant aux camions poubelles mais refuse d'en parler devant un mec qu'il connait pas, entre d'autres termes, devant moi.
Mon soldat respectif m'adresse un signe de la main sur le pas de la porte de l'arrière salle. Au même moment, le blond me sourit sournoisement. Encore une fois, j'ai cru qu'ils allaient me buter. Le bar avait une odeur de renfermé, comme s'il était abandonné depuis des années.
Lors ce que j'arrive dans la pièce, je suis rassuré. Deux inconnus et mon représentant se tiennent devant moi, ce ne sont pas des tueurs. Je le sais car l'un d'eux est un mafioso connu dans tout l'état. C'est le plus grand des trois hommes, il est proche du mètre quatre-vingt dix et plutôt bien bâti. Ses cheveux sont grisâtres sur les bordures, et porte des bijoux plus brillants les uns que les autres. L'autre quant à lui m'adresse un sourire coriace, proche de la soixantaine, c'est un petit homme replet avec des bajoues et des cheveux grisâtres gominés, lissés en arrière. Il portait une monture avec des verres larges.
Pendant environ vingt minutes, j'explique - pour la énième fois - toute l'histoire aux deux inconnus. Ils ne posent aucune question et ne font aucune remarque durant mon temps de parole. Mon récit terminé, ils me font sortir et j'attendrai encore une quinzaine de minutes devant le bar avant de raccompagner mon soldat chez lui.

Durant les jours qui suivirent, la Mafia me chérissait. Tous les membres de l'équipe m'avaient avancé un peu de fric sans savoir pourquoi, sous ordre du soldat local. J'avais une nouvelle voiture qu'un des types m'avait prêté et j'étais invité à manger tous les soirs.
C'est comme ça qu'ils me protégeaient, en montrant mon affiliation à eux.

[...]

Je marchais vers le bar, je regardais vers le groupe attablé. C'était une bande d'habitués du social club. Ils regardaient derrière moi comme si un fantôme me suivait. Quand je me retournai, intrigué parce qu'ils regardaient, j'aperçu les deux canons pointés sur moi-même. Sur mon personnage.
J'allais mourir dans la peau d'un autre homme, je n'étais pas un voyou. J'étais un honnête policier. Les coups de feux furent. Trois, peut-être quatre. Par chance, un des associés attablés avait dégainé son arme pour riposter et contraindre les tueurs de partir. D'autant plus que certains affranchis étaient dans le bar, dont mon soldat respectif. Durant les heures qui suivirent, je souffrais le martyr. Les citoyens ordinaires avaient appelé les pompiers et la police. Les affranchis avaient tous décampé avec leurs voitures. Seulement quelques associés restaient pour me soutenir.
Ma mission était un échec, je ne pouvais continuer sans risquer ma vie une fois de plus. Il me fallût plusieurs mois pour me rétablir de mes blessures, un de mes poumons avait été perforé par une balle. Une autre m’atteignant à la jambe droite, au-dessus de la rotule.
Quand j'étais physiquement en état de reprendre le travail, le bureau refusa de me redonner ma chance en tant qu'infiltré. J'étais désormais obligé d'écouter les bandes audio, de regarder les vidéos, de faire de la surveillance et des planques comme un bon petit inspecteur. Tout ce que je détestais.
En revanche cette affaire avait ébranlé l'équipe du soldat, et même quelques autres membres de la Mafia. Nous crûmes comprendre que le boss était un des deux hommes que j'avais rencontré quelques soirs avant qu'on tente de me tuer. Le boss avait aussi demandé à avoir plus de soldats sur le terrain pour contrer ce genre de coups et diverses réunions se préparaient. C'était la première fois que j'étais spectateur de ces scènes théâtrales, tassé au fond du camion de surveillance. Je me contentai d'écouter les conversations et de traduire le jargon à mes collègues fouineurs. Je leur racontai ainsi les légendes urbaines et les anecdotes amusantes, eux étaient comblés. Moi j'avais l'impression de faire du baby-sitting avec ces deux bleus.

Je leur racontai cette soirée d'automne dans un club que nous avions l'habitude de côtoyer. Il n'appartenait pas à la Mafia, il n'était protégé par personne ou du moins, pas par un affranchi. Je savais d'expérience que les clubs sans article défini n'appartenaient pas aux mafieux locaux. En revanche, ils utilisaient les clubs des citoyens ordinaires pour leurs réunions, c'était le cas ce soir là. Plusieurs mafieux, tous en costume. Certains m'étaient familiers, il y avait un des deux patrons présumés de l'organisation, mais je ne le savais pas à cette époque. D'autres types l'entouraient, tous semblaient être des affranchis: un d'eux attirait mon attention. Il avait un costume gris clair et une cravate blanche. Brun, il devait peser moins de quatre-vingt kilos. Il était entouré de ses amis, eux aussi affranchis. Un type au costume bleu marine et un autre en trois pièces. Ce dernier portait tellement de bijoux aux poignets qu'il se plaignait du bruit de ses bracelets quand ils s'entrechoquaient. Ce type est capable de vous endormir avec ses histoires, songeai-je après une courte discussion, mais il ne fait pas bon jouer au plus malin avec lui.


Extraits du livre: Récit d'un ex-associé de la Mafia par *****

Inspiré de faits IG et du livre Donnie Brasco.

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